Endives braisées
C'est avec un peu d'appréhension que je suis entrée dans la salle, j'avais tellement adoré (et le mot est faible) ses films précédents (on laissera un peu de côté Ma mère, quand même...) que j'avais peur d'être déçue.
J'en suis sortie dans un drôle d'état, à la fois convaincue du "génie" de Christophe Honoré et également complètement secouée, dévastée, comme l'est Léna, qui étouffe sous le poids d'une famille hyper culpabilisante qui sait forcément mieux qu'elle ce qui est "bon" pour elle et ses enfants, sous le poids des normes , sous le poids des hommes, à la fois si sûrs d'eux et presque pathétiques. Elle veut simplement être libre, respirer.
Le film est glaçant de vérité, le regard sur les relations parents/enfants trentenaires est sans concession, très juste, comme il l'était déjà dans Dans Paris (Guy Marchand et son obsession pour le "bouillon de poule").
Chiara Mastroianni est parfaite et bouleversante , Marina Foïs, géniale , Julien Honoré (frère de) et Louis Garrel apportent un peu de légèreté facétieuse (ouf).